mercredi, mai 07, 2008

POURQUOI NOUS NE SAURIONS COMMÉMORER LE 22 MÉ AVEC LES DESCENDANTS DES ESCLAVAGISTES


par Claudette DUHAMEL

Dans la capitale de la Martinique la nouvelle équipe municipale a instauré il y a quelques années une pratique bien curieuse : celle de commémorer le 22 mé date de la révolution anti esclavagiste en compagnie des grands békés de la Martinique c’est-à-dire des descendants des esclavagistes constitués en une caste raciste et endogame.

Cette pratique se ferait nous a-t-on dit au nom de la réconciliation.

Certes, mais cela signifierait qu’il y a eu au préalable des conciliabules et qu’au minimum les membres de la caste béké aient reconnu publiquement que leur ancêtres européo descendants ont commis plusieurs siècles durant, des actes odieux, ignobles, affreux, bref, des crimes contre l’humanité à l’encontre de nos ancêtres afro descendants.

Or il n’en est rien ! Ces békés qui sont aux premières loges, à coté du maire de la capitale et occupent donc les places d’honneur lors des cérémonies du 22 mé n’ont rien reconnu du tout !

Leur porte parole le sieur Roger De Jaham est venu sur les ondes d’une télévision pour dire qu’il n’était pas question pour eux de faire acte de repentance mais que lui Roger De Jaham avait brusquement pris conscience de ce que l’esclavage avait été un moment terrible douloureux de l’histoire etc. etc.…

C’est donc bien cette simple et banale prise de conscience qui a valu aux békés d’être mieux installés que les afro descendants dans toutes les commémorations de la capitale pour gloryé les luttes de nos ancêtres.

Et ces européo descendants continuent tranquillement au sein de leur caste, de vivre du produit des crimes contre de l’humanité commis par leur ancêtres qu’ils continuent d’honorer au travers diverses manifestations où les nègres ne sont bien évidemment pas invités.

Seuls les quelques mécréants qui parlent et marchent pour la réparation ont l’heur de les inquiéter un peu. Alors ils profitent justement de leur participation aux manifestations de l’édilité foyalaise pour diffamer ces trublions, les traitant de racistes, les accusant de faire appel à la haine raciale le tout dans le silence complice des « élites » compradores et bien sûr avec la bénédiction des juridictions françaises garantes de leur constante impunité.

Messieurs, vos insultes nous importent peu.

Nous n’exigeons de personne qu’elle fasse acte de repentance. La repentance qui repose sur l’humanité et l’amour du prochain est un sentiment qui ne peut s’imposer.

Toujours soumis à l’arbitraire colonial, privé de toute liberté politique et d’existence, nous exigeons la Réparation c’est-à-dire la restauration pleine et entière dans nos droits d’êtres humains libres.

Comme nous y invite le poète nous avançons ! Et si notre marche pour la liberté fait voler en éclats votre petite caste endogène et raciste alors tant mieux pour nous tous !

Le 1er mai 2008

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