mardi, mai 10, 2011

Le 10 mai 2011- commémoration de la traite et de l'esclavage

10 mai 2010 - jardin du Luxembourg - photo Evariste Zephyrin


Nous somme le  10 mai, et  en France c’est un jour de commémoration, il y a des cortèges de célébrations  du souvenir de la traite négrière et de l’esclavage un peu partout.

Ce matin à 11 h30  la cérémonie officielle  avait lieu au Sénat  en présence du président de la république Nicolas Sarkozy,  qui tant qu'il a pu,  avait soigneusement évité d'y mettre les pieds, mais aujourd'hui, pour les 10 ans de cette loi et l’approche de la campagne électorale,  il y est.


Un dernier rendez-vous parisien à  18 h,  sur la place du général Catroux : la  commémoration parisienne de l’abolition de l’esclavage du 10 mai 2011.

A ces manifestations s’ajoutent les commémorations se déroulant en province,  Nantes, Bordeaux, pour ne citer que ces deux capitales régionales et dans les banlieues en autres, dans toutes les villes abritant une population issue de la tragique histoire de la traite et de l’esclavage.

Malgré la bonne volonté des autorités, municipalités, ces cérémonies restent un non-événement. C'est ce que disait une lettre que j'ai reçue m'invitant à la cérémonie du 10 mai dans les jardins du Luxembourg, plus précisément : «  Le 10 mai 2011 sera le 10e anniversaire de la loi Taubira. Cette loi a défini l'esclavage comme crime contre l'Humanité et a instauré, chaque 10 mai, une journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière.

Or, au bout de 10 ans, force est de constater que cette journée est restée un non-évènement.

Il est donc nécessaire que l'ensemble des forces de progrès se mobilise pour que cette page de l'histoire ne soit pas passé sous silence. »

Le constat est terrible, nous ne nous sommes pas appropriés le 10 mai, ce jour de commémoration d'un crime dont fut victime nos ancêtres.

Qu’est-ce qui motive ce relatif désintérêt pour cette commémoration, est-ce le désir d’oublier et de passer à autre chose, est-ce le sentiment de dévalorisation que cette histoire engendre ou est-ce d’autres raisons qui nous valent cette situation de non-appropriation de cette journée ?

En tout cas, l’attitude de nos compatriotes nous questionne, il faudra sans doute à un moment où un autre, y apporter des réponses et rectifier le tir.


Evariste Zephyrin

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