dimanche, janvier 27, 2013

HISTOIRE DES AFRO-ARGENTINS OU CELLE D'UN GOMMAGE HISTORIQUE


" Pendant les XVIIIème et XIXème siècles, les Afro-argentins constituaient plus de la moitié de la population de certaines provinces et eurent une influence profonde sur la culture nationale. 

Rayés, oubliés injustement de l’histoire, les afro-argentins en plus de la traite ont traversé plusieurs épreuves, la population a fortement baissé à la fin du XIXème siècle dû aux épidémies dont la fièvre jaune qui s’est rapidement répandue parmi la communauté, le taux de mortalité infantile très élevé, les guerres et surtout les politiques de blanchiment qui ont favorisé des flux migratoires européens, ont fait que la communauté qui, en 1810, formait plus de 30 % de la population de Buenos Aires se limite à 0,3 % vers la fin du siècle. 

En 1871, Buenos Aires manquait de conditions de base de salubrité. L’épidémie de la fièvre jaune a cruellement frappé les Afro-argentins, qui ont été confinés et abandonnés à une extinction sure. 

Certains régimes quand même notamment celui de Juan Manuel de Rosas ont été favorables à la communauté afro-argentine. 

En 1883, le président raciste Domingo Sarmiento qui était décidé à exterminer la population noire de l’Argentine, prédisait qu’en vingt ans, il n’y aurait plus de noirs en Argentine, allant plus loin en disant que si un argentin voulait voir un noir, il devra aller au Brésil. 

Des hommes politiques et historiens parlaient de disparition à un moment où la communauté afro-argentine était encore là et aucune étude anthropologique, sociologique ou historique n'est arrivée à présenter les afro-argentins dans leur ensemble. Tous les moyens ont été utilisés, des génocides silencieux ont été mis en œuvre pour qu’il n’y ait plus aucun noir en Argentine. 

Dans toute l’Amérique Latine, l’Argentine est le pays où les noirs sont les moins visibles, dû à la migration européenne massive, que les hommes politiques à l’époque ont organisé pour un blanchiment de la population, pour se construire une identité nationale exclusivement blanche, ce qui a fait que les afro-argentins se sont peu à peu fondus dans le paysage et en plus du métissage se serait rajouter un phénomène de rejet, voire même parfois de honte parmi les afro-descendants. 

La majorité des afro-argentins sont dans la pauvreté, et les intellectuels parlent d’une nouvelle forme de génocide, car dans un pays où l’on produit des aliments pour plus de 300 millions de personnes, la pauvreté est inconcevable. Pour la première fois depuis cent treize ans, plusieurs Argentins ont pu, lors du dernier recensement le 27 octobre 2010, revendiquer leur ascendance africaine. 

Et avec la participation et travail de plusieurs associations mises sur pied par certains afro-argentins, les activistes espèrent que les afro-descendants dans ce pays auront un avenir bien meilleur, du point de vue social, mais aussi prennent plus conscience de leurs origines. "




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