jeudi, octobre 01, 2015

NOTICE NÉCROLOGIQUE "IN MEMORIAM" JEAN-MICHEL CUSSET (1959-2015)



Le vendredi 28 août 2015 ont été célébrées, dans son île natale tant aimée, Marie-Galante, les obsèques de notre très cher collègue et ami, Jean-Michel Cusset. Décédé à Paris, la semaine précédente, sa dépouille mortelle ayant été rapatriée, la veillée funèbre eut lieu à Grand Bourg, le jeudi 27 août, et l'inhumation, le lendemain, vendredi 28, à Saint-Louis.

En apprenant la triste nouvelle du décès de Jean-Michel Cusset nous avons été, comme tous ceux qui l'ont connu sous ses traits les plus attachants, accablés d'une tristesse inconsolable et nous nous insurgions contre la cruauté du destin. Jean-Michel Cusset nous a été enlevé dans la force de l'âge, alors qu'il donnait la pleine mesure de sa vocation intellectuelle et littéraire.

Né à Dakar, au Sénégal, de parents guadeloupéens, de souche marie-galantaise, Jean-Michel Cusset eut un itinéraire de vie et de pensée tout entier placé sous le signe distinctif de la passion des belles-lettres et des sciences humaines. Sa sensibilité poétique, incandescente, nourrissait également sa curiosité insatiable des enjeux théoriques de la science politique. Sa passion de la création poétique, son interrogation exigeante des divers ordres de la connaissance et du savoir, l'ont conduit à l'exercice de la profession d'enseignant, d'une part, et, d'autre part, dans le cadre de l'institution universitaire, aux activités de la recherche fondamentale.

Il faut d'abord, pour saisir dans leur cohérence les démarches successives de Jean-Michel Cusset, recommencer par le commencement : ses écrits poétiques sont la base d'appui de la théorie générale de la culture qu'il ambitionnait d'élaborer. Disciple du "Prince des Poètes" marie-galantais, Guy Tirolien, dont il s'est avec ferveur réclamé, Jean-Michel Cusset a publié
des recueils de poèmes qu'il faudra désormais lire ou relire avec la plus haute considération.
Soit, chronologiquement, les trois recueils intitulés :
-"Lettre à l'absente"(1998)
-"Poème pour un siècle nouveau"(2000)
-"Le sixième siècle"(2004)
-recueils auxquels il faut rattacher le poème dramatique "1802 ou Le dernier jour".

Dans l'ordre des travaux de recherche et d'analyse relevant de la théorie de la production sociale et des sciences de la culture, Jean-Michel Cusset est l'auteur d'une thèse de doctorat soutenue en 2013, à l'Université des Antilles et de la Guyane, Pôle de Guadeloupe, thèse ayant pour objet d'investigation l'identité culturelle et politique des Amériques.
Les contributions qu'il a dès lors fournies, sous forme d'articles ou de communications présentées à l'occasion de colloques ou de congrès, ont alternativement concerné les champs
thématiques suivants :
-les codes religieux de l'identité culturelle en Guadeloupe
-les codes de l'identité culturelle de la Caraïbe
-l'efficience des politiques publiques locales, le cas de la Guadeloupe
-identités en mouvement, l'invention des Amériques postmodernes ou la transmigration.

Quand il s'est su, hélas, condamné, Jean-Michel Cusset a dédié ses ultimes énergies à l'achèvement d'un ouvrage intitulé "L'identité narrative de la Caraïbe (Semiosis 1)", ouvrage érudit, riche d'intuition qui aménagent une synthèse dynamique des productions culturelles et artistiques Caribéennes.

L'hommage qui lui est ici justement rendu est à la mesure d'une perte dont nous sommes inconsolables.


"Mementote", dans l'au-delà, souviens-toi, Jean-Michel, tu ne marcheras pas seul, nous ne t'oublierons pas.

Roger TOUMSON, Alex SINAPAH,
Pointe-à-Pitre, 28 septembre 2015,

vendredi, juillet 31, 2015

Naissance du panafricanisme


Le panafricanisme est né à l’année 1900, avec un africain appelé Sylvestre William. Il vivait en Angleterre et il avait remarqué que les africains subissaient une vie difficile. En effet les africains qui étaient restés dans le continent, étaient colonisés et ceux qui vivaient dans les Amériques étaient victimes d’une ségrégation raciale. Ainsi à l’année 1900, Sylvestre William convoqua une grande conférence à Londres. La conférence devait regrouper tous les africains d’où le nom panafricaine(le préfixe pan- signifie tous).

Sylvestre William était aidé par l’infatigable William Dubois.
Sylvestre décéda très tôt et son œuvre fut continuée par Dubois.
Dubois organisa plusieurs conférences panafricaines :Paris (1919), Lisbonne (1923), Harlem (1927).

Dans les années 1940, un jeune ghanéen, du nom de Kwamé Nkrumah, partit aux Etats-Unis pour suivre ses études. Aux US, le jeune Nkrumah rencontra, Georges Padmor .Ce dernier avait déjà assisté à plusieurs conférences panafricaines. Padmor parla du mouvement panafricaniste à Nkrumah.

Nkrumah assista ainsi aux conférences panafricaines de 1945 à Manchester et à Londres.

Nkrumah épaula Dubois et introduisit le panafricanisme chez les leaders africains .En 1953, Nkrumah organisa une conférence à Kumasi au Ghana, son pays. En 1958, Nkrumah convoqua une nouvelle conférence à accra. Parmi les présents : Julius Nyerere (Tanzanie) Patrice LUMUMBA (Congo), M’boya (Kenya) et les leaders 8 pays africains indépendants de l’Afrique.

Il y’avait des leaders africains, surtout francophones, qui s’opposaient à Nkrumah. Et en 1963, Nkrumah n’a pu concrétiser son projet des Etats-Unis d’Afrique avec une banque centrale africaine, une monnaie africaine, une armée panafricaine. A la place des Etats-Unis d’Afrique, il sera crée l’ORGANISATION DE L’UNITE AFRICAINE (OUA).

Mais Nous les panafricanistes, disciples de Nkrumah, on continuera la lutte afin de doter à l’UA, d’une banque centrale, d’une monnaie africaine, d’une armée panafricaine. Ce sera difficile mais attendra.

jeudi, juillet 09, 2015

"PAR ISIS": L´ORIGINE AFRICAINE DU NOM DE PARIS(capitale française).



Si le déploiement européen sur la surface de la terre a laissé des noms de villes marquant le passage des conquérants, Stanleyville, Brazzaville, etc., on peine à s’imaginer que des méga villes européennes puissent devoir leur nom à une lointaine mais réelle influence africaine. Quid de Paris ?

Ses premiers habitants sont les parisii qui ont combattu Caius Julius Caesar -Jules César- lors de sa conquête des Gaules entre -58 et -51. Dans tout le bassin parisien, le culte de la déesse nègre-égyptienne Isis – dont le nom se retrouve encore aujourd’hui en Afrique sous des formes contemporaines, Iset, Aset, Asita, Aisatu, Sita…-, était tellement répandu qu’on y trouvait partout des Temples qui lui étaient dédiés, des Temples d’Isis. « Temple d’Isis » ou plus exactement « Maison d’Isis » se dit dans la langue africaine pharaonique « per isis », « par isis ». L’historien Hubac Pierre rappelle que « per isis » était le nom d’une cité située sur le bord du Nil. Diop Cheikh Anta dans « Nations Nègres Et Culture I » confirme que des villes égyptiennes portaient effectivement le nom de « Maison d’Isis », « per isis », « par isis » : « par isis », « parisii », « Parisis », « Paris », la Maison, le Temple d’Isis. Isis étant considérée comme la Mère Universelle, la Mère de la Vie, la Mère du Monde.

A propos de « Parisis », le petit Larousse illustré dit qu’il est l’ancien nom du pays de l’Île-de-France qui correspond au compté féodal de Paris.

Comme ses aïeules africaines, Parisis devenue Paris par la corruption du temps, est liée à la symbolique de l’eau, bâtie au cœur d’une plaine édifiée par la Seine.

Qui pourrait croire que c’est à une religion africaine dont la vigueur et le rayonnement ont dépassé les rives du Nil, depuis l’Ethiopie, la Nubie, le Soudan qu’un des peuples les plus fiers de son influence dans le monde doit le nom de sa capitale, Paris. Les temples d’Isis, autrement appelée Aset, Iset, Lumière Mère et Mère de la Lumière qui dans ses bras porte la Lumière incarnée en l’enfant Horo ou Horus, ces temples après avoir illuminé l’Afrique, ont fécondé l’Europe, …la France !

Cette page d’histoire, qui n’est pas criée sur les toits en surprendrait plus d’un, à commencer par les Africains, aliénés par des siècles de domination culturelle et politique européenne, incapables de s’imaginer autrement qu’en vassalité, vassalitude, servitude. Pourtant ce sont de tels faits, simples et vérifiables qui rendent aux peuples du monde l’intelligence qui leur revient, car élevés par l’histoire à la reconnaissance de l’autre comme producteur, inventeur, innovateur, contributeur à la marche des civilisations de l’humain.

Atete & P.Prêche

mercredi, juillet 08, 2015

Parole de François Fillon et cinq ans plus tard


LES PAROLES DE FRANÇOIS FILLON

"Je déni absolument que des forces françaises aient participé en quoi que ce soit à des assassinats au Cameroun et tout cela n'est que de la pure invention". - François Fillon, Premier Ministre de Sarkozy II en 2009.

- CINQ ANS PLUS TARD

«C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même, puisque après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga maritime et en pays bamiléké des militants indépendantistes par les forces françaises. La France connaît le prix fort que les Camerounais ont payé. Ce n’est pas à la France, qui chemine avec nous depuis notre indépendance, qu’on apprendra pourquoi l’unité nationale est si chère aux Camerounais » -

Francois Hollande 03 juillet 2015 à Ydé



La guerre du Cameroun, François Fillon et la... par Kamerun-lesite

mardi, juillet 07, 2015

VOICI LE PILOTE FRANÇAIS QUI PULVÉRISAIT LES PAYS BAMILEKE ET BASSA AU NAPALM EN 1962 - NOUS CONTINUONS A DEMANDER RÉPARATIONS A LA FRANCE


En deux ans, de 1962 a 1964, l’armée régulière (française) a complètement ravage le pays Bamiléké. Ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques, les Bamiléké n'avaient aucune chance (...) Les villages avaient été rasés, un peu comme Atilla.»

Max Bardet, Pilote d'hélicoptère, officier du Corps expéditionnaire français
Le Napalm, inventé en 1942, est une substance à base d'essence, habituellement utilisée dans les bombes incendiaires. Sa formule est faite pour brûler à une température précise et coller aux objets et aux personnes.

Le napalm fut inventé à l'université Harvard en 1942 pour l'utilisation dans des bombes et les lance-flammes.

Le chimiste américain Louis F. Fieser (1899-1977), qui avait inventé le napalm, en était si fier qu'il collectionnait les coupures de presse relatives à son utilisation.

La réaction chimique est modérée par une poudre contenant du naphtalène (na) et du palmitate (palm) de sodium (ou d'aluminium), formant une substance semblable à du savon. La quantité relative de poudre change les propriétés incendiaires, et diffère entre les lance-flammes et les bombes.

«C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même, puisqu’après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga maritime et en pays bamiléké…

Des militants indépendantistes par les forces françaises. Nous sommes, comme je l’ai fait partout, ouverts pour que les livres d’histoire puissent être ouverts et les archives aussi. Je suis favorable à une ouverture des dossiers. Témoin privilégié de notre quête de liberté, elle (la France) connaît l’histoire de la conquête de notre indépendance. Elle connaît le prix fort que les Camerounais ont payé. Ce n’est pas à la France, qui chemine avec nous depuis notre indépendance, qu’on apprendra pourquoi l’unité nationale est si chère aux Camerounais ».

« Le grand drame historique de l’Afrique a moins été sa mise en contact trop tardive avec le reste du monde, que la manière dont ce contact a été opéré ; que c’est au moment où l’Europe est tombée entre les mains des financiers et des capitaines d’industrie les plus dénués de scrupules que l’Europe s’est ‘propagée’ ; que notre malchance a voulu que ce soit cette Europe-là que nous ayons rencontrée sur notre route et que l’Europe est comptable devant la communauté humaine du plus haut tas de cadavres de l’histoire. » Discours sur le colonialisme


Patrick Mballa

L´HOMOSEXUALITÉ ÉTAIT BANNI ET PUNI CHEZ LES PHARAONS NOIRS

Scène de la pratique homosexuelle chez les grecs
A l´heure où l´occident impérialiste veut fonder la RÉPUBLIQUE MONDIALE DE SODOME ET GOMORRHE en imposant de force le mariage homosexuel au reste de la planète, il importe d´analyser comment était perçu l´homosexualité chez les kemites avant l´arrivée de l´homme blanc en Afrique. 

Dans l´Egypte Kemet, L´ HOMOSEXUALITÉ apparaît comme un attribut de Seth(métis) le principe du MAL qui n'avait pas hésité à violer son neveu Horus(noir). L'homosexualité a toujours était donc considérée chez kemet comme une ABOMINATION NAUSÉABONDE.

En 1925 Van Wing (un prêtre jésuite belge, missionnaire et ethnologue au Congo belge.) déposait : « L'homosexualité semble plutôt rare » ; « Les pratiques d'homosexualité sont regardées comme abominables et châtiées par Nzambi ».

Aucun cas, dans l'Egypte des Pharaons, pendant près de 35 siècles de civilisation vivante, ni textes, ni peinture, ni dessin ne font mention de telles pratiques abominables chez kemet.

 Une anecdote traduit le rejet de l´homosexualité dans l´Egypte antique. Ce conte écrit sur un manuscrit, est daté du règne de Ramsès V, mais il est certain que ce texte n'est qu'une adaptation d'une rédaction antérieure: les contemporains des Amenemhats et des Sésostris connaissaient déjà ce roman. 
C'est une vielle légende qui fiat le fond de ce récit: elle a pour objet la rivalité d'Horus(noir) et de Seth(métis), l'un fils, l'autre frère d'Osiris, se disputant la fonction royale qu'Osiris, avant d'être le dieu des morts, avait exercée sur terre, en qualité de premier souverain d'Égypte. Le procès engagé pour cette succession devant le tribunal de l'Ennéade dure depuis quatre-vingts ans quand commence la narration. 

Nous assistons aux dernières phases de la lutte, puis au triomphe d'Horus. Au cours du récit nous trouvons: "Alors Seth dit à Horus: "Viens, passons un jour heureux dans ma maison". Horus lui répondit: "Volontiers, oui, bien volontiers". 

Et quand fut venu le temps du soir, on  leur étendit un lit et ils se couchèrent, les deux amis. Or, pendant la nuit, Seth tenta d'abuser d'Horus, mais celui-ci recueillit dans ses mains la semence de Seth. Et Horus alla dire à sa mère Isis: "Au secours, Isis ma mère, viens voir ce que Seth m'a fait". Il ouvrit ses mains et lui fit voir la semence de Seth".  Isis coupa les mains et les jeta à l'eau. Puis lui procura des mains équivalentes. La déesse Isis, grande Magicienne, préleva de la semence d'Horus qu'elle alla déposer sur des laitues, dans le jardin de Seth, dont le concurrent d'Horus au trône était friand. Puis devant le tribunal Seth dit: "Faites que me soit remise la fonction de Souverain V.S.F, car, en ce qui concerne Horus ici présent, j'ai fait oeuvre de mâle à son encontre". Alors les dieux de l'Ennéade poussèrent un grand cri, et il vomirent et crachèrent au visage d'Horus. Mais Horus se moqua d'eux. Et Horus fit un serment par Dieu, disant: "C'est faux tout ce que Seth a dit". Avec le concours de Thot, le maître des paroles divines, à l'appel de la semence d'Horus, celle-ci sortit sur le front de Seth qui en mangeant les laitues avait ingurgité la semence d'Horus. Cette attitude de sodomie procède probablement de l'ancienne humiliation sexuelle de l'ennemi vaincu.

Au Cameroun, l’association Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise a décidé de consacrer une journée par an pour lutter contre l’homosexualité. La date choisie : le 21 août. Cette initiative, vise à mobiliser les populations contre cette orientation sexuelle punie par la loi camerounaise.

C' est tout le contraire dans la Grèce antique, ainsi qu'on le sait, à cause de la grande évidence des témoignages littéraires et iconographiques. L'homosexualité a historiquement et culturellement pour socle le berceau occidental qui a voulu l´imposer au reste de la planète. 

En Grèce antique, elle était même la manifestation d’un certain machisme. Pour les Grecs, l’amour avec une femme était sans âme, alors que l’amour, au sens noble du terme, et le plaisir sexuel étaient une affaire d’hommes. En effet,  ces relations homosexuelles entre un adulte et un garçon, était avant tout parce que la société grecque était misogyne et que la femme y était traitée avec mépris.

Chez les grecs la pédérastie sodomite était considérée comme un rite initiatique entre un adulte (le maître sodomite) et un jeune garçon (l’élève), d'un rite social de passage, où l'enfant élevé par les femmes s'émancipe pour devenir un homme.  Les relations entre le maître et l’élève étaient théoriquement platoniques mais dans les faits, celles-ci étaient souvent sexuelles. L´occident est donc comme on peut le constater le berceau sinistre de l´homosexualité institutionnalisée.

Toutes les représentations et stèles dans les musées qui veulent faire croire que l´homosexualité était tolérée chez kemet n'est que grossier mensonge et falsification. Tout comme celles qui veulent faire croire que les pyramides d'Égypte n'ont pas été bâties par le kemites. 

La sodomie a toujours été considérée par les africains comme un acte abominable nauséabonde et contre-nature. Une menace à la pérennité de l´ espèce humaine sur terre. Les homosexuels en Afrique ont toujours été bannis des villes et villages.

Patrick Mballa

jeudi, février 05, 2015

Le 4 février

Le 4 février commémorait la première abolition de l'esclavage pris sous la Convention en le 4 février 1794, Toussaint Louverture fut l'un des combattants pour l'émancipation des Noirs, l'un des libérateurs de Haïti.

Il fut nommé capitaine général par Bonaparte, avant que celui-ci outré par les idées progressiste de Toussaint Louverture ne décida d'envoyer ses troupes commandé par le général Leclerc, l'arrêter et le déporter en juin 1802 en France.

Il fut dans le Doubs au fort de Joux ou il y mourut le 7 avril 1803, après un hiver particulièrement rude dans le Jura.

Rodolf Etienne nous offre une traduction créole de Monsieur Toussaint, d'Edouard Glissant au édition Mémoire d'encrier.

lundi, février 02, 2015

A propos de la décision de la mairie FN de Villers-Cotterêts de commémorer le général Dumas le même jour à la même heure


Le maire de Villers-Cotterêts (Aisne) M. Franck Briffaut (Front national) avait refusé, le 10 mai 2014, journée nationale de commémoration de l’esclavage et de ses abolitions, de rendre officiellement hommage au général Dumas, né esclave dans une ex-colonie française.

Cet hommage,  l’association des amis du général Dumas, avec le soutien de nombreuses associations, l’avait néanmoins rendu.

Neuf mois plus tard, le 4 février 2015, jour anniversaire de la première abolition de l’esclavage, le même Franck Briffaut va rendre au général Dumas, à Villers-Cotterêts, l’hommage officiel refusé le 10 mai.

Nous ne pouvons que nous réjouir de voir la municipalité de Villers-Cotterêts admettre, fût-ce avec 9 mois de retard, d’une part que le général Dumas est une figure emblématique de la nation, d’autre part qu’il faut commémorer l’abolition de l’esclavage.

Ce même 4 février 2015, à 18 heures, l’association des amis du général Dumas, comme elle l’avait déjà fait le 4 février 2014, célébrera le général Dumas devant le monument dont elle a demandé et obtenu l’installation, en 2009, place du général-Catroux à Paris (17e).

Elle commémorera ainsi la 1ère abolition de l’esclavage par la République française le 4 février 1794 tout en faisant écho à l’ouverture du Black History Month des Afro-Américains.

Nous appelons à cette occasion tous les descendants d’esclaves, tous les Afro-descendants, tous les Africains de France et tous leurs amis à se rassembler à notre appel.

Nous souhaitons montrer que le général Alexandre Dumas,  héros républicain, figure de l’intégration, arrivé sans papiers sur le territoire français, victime du racisme, ne saurait être récupéré par aucun parti, à plus forte raison s’il ne partage pas les valeurs que le général  défendait.

Dans le contexte des violences atroces des dernières semaines, mais aussi après la polémique déclenchée par le spectacle Exhibit B  et  la répression inadmissible qui a visé les Afro-descendants et les Africains de France exprimant leur légitime indignation face à cette « performance » imposée grâce à l’argent et la force publiques, il convient de montrer que la lutte contre la négrophobie ambiante s’inscrit dans le combat contre toutes les formes de racisme au même titre que la lutte contre l’antisémitisme ou l’islamophobie.

Ce combat passe par la valorisation des figures emblématiques dont le général Dumas est, sans conteste, le plus bel exemple.

Le monde entier est préoccupé par la montée du racisme en France, et il est attentif à  la  manière dont la France traite la mémoire des héros issus de ses minorités.

Les Français dont les ancêtres ont subi l’esclavage et la colonisation ont besoin de savoir que les  héros qui leur ressemblent - et qui peuvent servir de modèles aux plus jeunes - ne sont pas exclus du panthéon national par un apartheid mémoriel qui s’ajouterait aux injustices sociales renforcées par le racisme.

Traiter ces héros par le mépris, comme c’est trop souvent le cas, c’est s’exposer demain aux plus graves dangers.

Nous demandons  à l’État, en honneur du général Dumas, de répondre à la demande de la ville de Paris exprimée par le vœu du 1er octobre 2014 et de mettre en chantier un centre Dumas de culture et de mémoire, dédié aux descendants d’esclaves, aux Afro-descendants et aux Africains de France 1er octobre 2014 et  de mettre en chantier un centre Dumas de culture et de mémoire, dédié aux descendants d’esclaves,  aux Afro-descendants et aux Africains de France, qui pourrait accueillir par ailleurs le centre des outre-mer, promis par M. François Hollande voici déjà trois ans, comme il a été promis de retirer le mot « race » de la Constitution.

Claude Ribbe

A l’occasion du 221e anniversaire de l’abolition de l’esclavage

A l’occasion du 221e anniversaire de l’abolition de l’esclavage du (4 février 1794) et de l'ouverture du Black History Month,  L’association des amis du général Dumas et Claude Ribbe vous invitent à vous rassembler à Paris

mercredi  4 février 2015 à 18 heures
précises devant le monument au général Dumas
Place du général-Catroux
75017 Paris
Métro Malesherbes
ligne 3 bus 94

mercredi, janvier 07, 2015

Noël en Ethiopie


Aujourd'hui les Éthiopiens qui suivent le calendrier Julien  fêtent Noël...

Pour en savoir un peu plus sur ce Noël visitez Noëlistique :

DILEMME !

Dans tous les livres modernes qui parlent des Juifs depuis l'exode des soi-disant hébreux qui n'hésitaient pas en ce temps comme un peuple à part entière ni même que la langue hébraïque existait, peuvent parler d'un peuple "Juif" en pointant même Abraham comme étant de ce peuple alors que le mot "Juif" apparaît dans les langues et les écritures seulement au 13ème siècle dans la langue française et au 16ème siècle dans la langue anglaise ? On trouve ce mot maintenant dans la Torah, la Bible et le Coran etc... et ils nous diront que ces livres ne sont pas falsifiés

mardi, janvier 06, 2015

Jeanne Duval la maîtresse de Charles Baudelaire



Jeanne Duval aussi appelée Jeanne Lemaire, maîtresse et inspiratrice de Charles Baudelaire est une Haïtienne de Jacmel ville de St Domingue a l’époque. Elle est partie de St Domingue dans les années 1838 et s'installe à Paris ou elle rencontre d'abord (ent'autres) Nadar qui la dépeint comme une négresse/mulâtresse a la peau brune et les cheveux noirs. On a voulu d'abord la présenter comme une native de l’île Maurice mais des documents retrouvés (son séjour dans une maison de santé de paris en 1859 la présente comme native de Saint Domingue) confirment qu'elle est bien un mulâtresse de Jacmel. 

Née aux environs de 1820 son acte de naissance reste introuvable dans les archives nationales d'Haiti. 

L'on sait que sa mère fut une Lemaire de Jacmel, (acte de décès retrouve a Paris).

Jeanne fut la "maîtresse des maîtresse", la "Vénus noire" de Charles Baudelaire qui la présente lui même comme la plus aimée de ses amantes. 

Leur relation a duré une vingtaine d’années qui ont inspiré :Le Balcon - Parfum Érotique- La Chevelure-Le serpent qui danse-La charogne etc. 

Actrice, danseuse, elle a fait une carrière artistique dans la ville dite ville lumière. 

Morte en 1862 et enterrée en France, Manet eut à faire ce tableau d'elle qui dit on avec les différents portraits a la main de son amant Baudelaire sont très représentatifs de la personne physique ... 

Je prends plaisir a vous la présenter aujourd'hui..


samedi, janvier 03, 2015

YANGA...



POUR CEUX QUI PENSENT QUE TOUT EST SIMPLEMENT BLANC, OU NOIR...

C'était aux alentours de l'année 1570, donc assez tôt dans l'histoire de la déportation esclavagiste, et cela se passait dans la région de Veracruz (la vraie croix), ville fondée par le conquistador Cortez, de triste mémoire, en 1519...

Il s'appelait "Gaspar Yanga" et se disait descendant d'une dynastie du Gabon. Refusant la servitude, il prit la fuite avec ses camarades et ces "nègres marrons" s'en allèrent fonder une colonie libre, la première d'esclaves africains aux Amériques, qui fut alors connue comme étant "San Lorenzo de los Negros", laquelle mènera une existence relativement tranquille durant une trentaine d'année...

Mais en 1609, le nouveau vice-roi décida que ce "désordre" avait assez duré et envisagea de soumettre la colonie. C'est alors que Yanga et les siens 
opposèrent une résistance farouche aux troupes espagnoles...

Les affrontements se poursuivirent jusqu'en 1618 où intervint finalement un arrangement entre la colonie et les autorités espagnoles...
Yanga et les siens obtinrent la garantie de leur liberté et l'indépendance de leur colonie, et en échange ils proclamèrent leur fidélité à l'église catholique et leur loyauté envers le roi d'Espagne...

Mais il y a surtout qu'ils se sont engagés à capturer les autres esclaves fugitifs et de les ramener à leurs maitres, ce service leur rapportant. Ceci, tant et si bien qu'au fil des années, ils devinrent après ceux du Brésil, ceux des nègres libres qui aux Amériques, possédaient le plus d'esclaves...

Rappelons à ce sujet qu'une des premières démarches de Victor Schoelcher dans sa lutte contre l'esclavage, fut de demander aux nègres libres des Antilles françaises qui, quand ils en avaient les moyens, ne se privaient pas d'avoir eux aussi des esclaves, coutume qui se poursuit d'ailleurs jusqu'aujourd'hui avec l'usage si fréquent aux Antilles, de gens de maison de la part de la classe aisée, qu'ils donnent l'exemple en accordant la liberté à leurs esclaves...

En 1932, la ville de San Lorenzo de los Negros prit le nom de Yanga son fondateur. Mais dans cette ville curieusement, il y règne un racisme assez consternant entre les différents métis de noirs, de blancs, et d'amérindiens qui occupent le centre ville, et ceux des descendants les plus foncés qui ont été rejetés dans la périphérie de la ville...

Ceux qui pensent que l'identité raciale suffit à la solidarité, ne sont pas au bout de leurs déceptions...

Richard Pulvar

Jour des aïeux (Haiti)


En 1802, les légions polonaises (fortes alors de 5 280 hommes) sont envoyés en Haïti pour écraser la révolution haïtienne, ce qui, avec l’envoi des contingents des alliés suisses et allemands, permet de ne pas puiser dans l’armée française proprement dite.

Les Polonais sont rapidement devenus sympathiques aux Haïtiens, qui croient que ceux-ci soutiennent Jean-Jacques Dessalines au point que des unités changent de bord. De fait, environ 150 Polonais ont déserté pour changer de bord. En moins de deux ans, les pertes au combat et les maladies tropicales réduisent les effectifs des légions à quelques centaines d’hommes.

Quand l’armée française se retire en 1803, 4 000 Polonais sont morts, 400 restent sur l’île, quelques dizaines se sont dispersés dans les îles alentour (Guadeloupe) ou sont partis s’établir aux États-Unis, et environ 700 retournent en France. Mais ces nombreuses pertes portent un coup sérieux aux espoirs des Polonais de retrouver leur indépendance, et l'expérience haïtienne affaiblit la confiance envers les bonnes intentions de la France, désormais gouvernée par Napoléon, envers la Pologne.

Ces 150 Polonais qui avaient pris fait et cause pour notre guerre doivent être honorés en ce 2 janvier, jour des Aïeux.

En ce 2 janvier Jour des Aïeux (Haïti)


Secrétaire de Dessalines et rédacteur de l’Acte d’Indépendance, Louis Félix Mathurin Boisrond-Tonnerre est né le 6 juin 1776 à Torbeck et est mort exécuté le 24 octobre 1806, après l’assassinat du Père Fondateur.

Selon l'auteur haïtien Charles Philippe Christophe, Boisrond-Tonnerre a griffonné le quatrain suivant sur les murs de sa cellule avant son exécution soit dans la nuit du 23 au 24 octobre 1806 :
« Humide et froid séjour fait par et pour le crime
Où le crime en riant immole sa victime
Que peuvent inspirer tes fers et tes barreaux
Quand un cœur pur y goûte un innocent repos ? »
En ce 2 janvier, Jour des Aïeux, il doit être honoré.